Le fait que la sédentarité et le manque d’activité accroisse de façon considérable et certaine l’apparition de démences telles que la maladie d’Alzheimer a été solidement établi depuis déjà plusieurs dizaines d’années. Toutes les études scientifiques récentes sérieuses le confirment. Des chercheurs des universités de Californie et d’Arizona ont imaginé une étude afin de déterminer si la télévisions et l’ordinateur étaient susceptibles d’avoir un impact similaire. Pour se faire 146 000 individus de plus de 60 ans ont répondu à un questionnaire durant 12 années en moyenne. Les questions étaient simples, ils devaient spécifier s’ils utilisaient peu, moyennement ou beaucoup un téléviseur et un ordinateur. Et aussi à quelle fréquence. Ils devaient aussi indiquer leur niveau de pratique d’une activité physique.

Une démence se définit par une dégradation des capacités de mémorisation, de raisonnement, de réaliser un certain nombre de tâches quotidiennes. Chez les adeptes invétérés du petit écran le risque de démence s’est accru de 28%. Dans le même temps chez les utilisateurs d’un ordinateur les plus fervents, cette prévalence a au contraire diminué de 30%.

Cette étude suggère que « le risque de démence n’est pas associé avec le temps passé assis en soi, mais avec la nature ou le contexte de l’activité sédentaire ».

Donc l’ordinateur et la télévision n’ont pas du tout le même effet sur la plasticité cérébrale au fil des années. Je retiens une leçon à en tirer, lorsque l’on conseille au public de limiter le temps d’écran, il faut avant tout faire la part des choses, se demander si leur utilisation induit un comportement actif ou passif.

Il faut que cette réalité s’impose enfin dans les esprits, le maintien d’une activité intellectuelle permet de réduire de façon drastique le risque d’apparition de maladies neurodégénératives telles que Alzheimer. Dans le monde 55,2 millions d’individus sont atteints d’une telle maladie. En France on dénombre 900 000 malades environ et ce chiffre devrait atteindre selon une estimation 2,1 millions d’individus. Dire que la situation actuelle est particulièrement prégnante et préoccupante est un euphémisme. En plus de l’ordinateur, jouer de la musique ou s’adonner régulièrement à des phases de lecture stimulantes sont deux activités qui protègent de façon particulièrement efficace du risque d’être affecté par cette pathologie.

Une autre pratique a aussi un effet particulièrement sur le cerveau mais aussi sur de nombreuses autres pathologies, l’activité physique pratiquée de manière régulière. Ses effets protecteurs sont tels que j’irais même jusqu’à affirmer qu’il s’agit d’un véritable élixir de jouvence. Donc pratiquer une activité physique est bon pour la forme, c’est un fait connu depuis longtemps mais aussi sur le cerveau comme l’ont démontré des connaissances découvertes récemment.

Ainsi il est aujourd’hui acquis et démontré que l’exercice physique exerce un effet protecteur sur les maladies neurodégénératives. Elle induit une amélioration flagrante du sommeil, de l’état d’esprit et de la fonction cognitive. Beaucoup de recherchent actuelles se polarisent sur une corrélation entre l’activité physique et des effets neuroprotecteurs. On comprend de mieux en mieux les mécanismes moléculaires sous-jacents qui interviennent lorsque l’on pratique une activité physique. Il se dessine trois mécanismes permettant d’améliorer la fonction cognitive :

  • Prévenir les déficiences neuronales.
  • Prévenir le déclin fonctionnel cérébral lié au vieillissement ou à la survenue d’une maladie.
  • Et aussi peut-être améliorer l’efficacité des traitements par neurothérapiques existant.

La neurogénèse dans le cerveau adulte survient via le phénomène de différenciation des cellules souches en neurones. Des études menées entre 1990 et 2000 sont à l’origine d’un véritable cataclysme dans le monde feutré du microcosme scientifique. Stupeur, l’impossible devient réalité, de nouveaux neurones peuvent se développer dans le cerveau adulte, principalement au niveau de l’hippocampe. Chez l’adulte cette minuscule zone du cerveau diminue en volume avec l’âge mais on observe également le phénomène inverse chez des sujets pratiquant une activité régulière et avec une intensité suffisante. Cela ouvre la voie à des perspectives stupéfiantes et pleines d’espoir dans le traitement des maladies neurodégénératives. Le cerveau cet inconnu regorge encore bien des mystères. Intuitivement je suppute que des phénomènes quantiques sont certainement à l’œuvre lors de certains processus psychiques. Les grandes religions devraient bâtir des laboratoires scientifiques destiné à l’étude de ces phénomènes, à ceux liés à la vie artificielle et à l’intelligence artificielle. Le rôle qu’elles auront dans les prochaines années sur la société en dépend, les sociétés qui rejettent les nouvelles connaissances de façon catégorique et dogmatique s’exposent à une diminution drastique de leur aptitude à influer de manière utile et significative sur leur époque. Les événements historiques ont montré que le rejet catégorique des phénomènes spirituels était tout autant stériles et réduisaient la réalité de façon caricaturale.

 Comment l’activité physique booste-t-elle notre cerveau ?

La neurogenèse dans le cerveau adulte concerne le phénomène de différenciation des cellules souches en neurones. La confirmation de la possibilité chez un adulte de développer de nouveaux neurones fonctionnels est l’aboutissement de plus de quarante années d’expérimentations et reste une révolution dans le domaine des neurosciences. De 1990 au début des années 2000, les résultats des chercheurs ont prouvé que de nouveaux neurones pouvaient se développer dans le cerveau d’un adulte, laissant entrevoir ainsi de nouvelles perspectives dans le traitement des maladies neurodégénératives. Le processus de neurogenèse chez l’adulte se produit principalement dans l’hippocampe.