Né en 1706 à Boston et mort en 1790 à Philadelphie, Benjamin FRANKLIN reste l’un des personnages les plus populaires de l’histoire des Etats-Unis. Ecrivain, scientifique et homme politique américain du 18 ème siècle, il participa aux actes fondateurs de l’indépendance américaine du fait de sa contribution à la redaction de la declaration d’indépendance des Etats-Unis dont il fut un des signataires et inventa le paratonnerre. La volonté est omniprésente dans la vie de Benjamin FRANKLIN, ce trait de caractère joua un role majeur dans l’accomplissement de ses réalisations. D’ailleurs citons une de ses citations : “A vingt ans, la volonté est reine; à trente ans, c’est l’esprit; à quarante ans, le jugement”. Notons également qu’il s’efforça tout au long de sa vie d’améliorer celle de ses concitoyens et leur accès à l’éducation. Il fut à l’origine de la première bibliothèque de prêt des Etats-Unis, de l’invention du poêle à bois à combustion contrôlée. Benjamin FRANKLIN voit le jour au sein d’une famille nombreuse, modeste et puritaine, il est le 17 ème enfant de son père qui exerçait la profession de marchand de suif et de chandelles. A l’aube de l’adolescence, il travaille en tant qu’ouvrier imprimeur dans la boutique de son frère où il assiste son frère dans sa boutique. A ce moment de sa vie, autodidacte et curieux, il passe son temps libre à parfaire ses connaissances dans divers domaines. En 1721, il rédige ses premiers articles par le journal tenu par son frère James, le New England Courant. Ensuite, travailleur determiné, il quitte Boston pour New York, mais ne trouve pas d’emploi. Finalment, à 17 ans, il décide de tenter sa chance à Philadelphie et reprend en 1929, la Gazette de Pennsylvanie, un journal colonial à grand succès. L’annèe suivante, il fonde sa proper imprimerie. Humaniste et estimant que l’éducation et l’instruction doivent être accessibles à tous, il crée des clubs de discussion, des sociétés littéraires ainsi que la première bibliothèque à abonnement. Il publie aussi des almanachs instructifs et divertissants comme “L’Almanach du pauvre Richard”.Il se passionne également pour les sciences et étudie notamment l’électricité.Ce qui le conduira à se focaliser sur les phénomènes orageux. En 1752, sa célèbre experience cerf-volant en pleine tempête, lui permet de prouver que la foudre se compose bel et bien d’électricité. Elle le conduira à l’invention du paratonnerre. Pour le remercier, la Royal Society lui décerne la médaille Copley. Il est à l’origine des termes batterie, positif, négatif et charge encore en usage de nos jours. Il s’est distingué par ailleurs dans le domaine de la météologie grâce à ses recherches et fut l’un des premiers hommes à monter dans une montgolfière. L’analyse du vol par ballon à air chaud et à gaz qu’il fit à cette occasion est fascinante et clairvoyante. Il se distinga aussi dans bien d’autres domaines scientifiques, il fut par exemple à l’origine d’une lunette à double foyer et d’une théorie concernant le caractère contagieux du rhume. Il place toutes ses inventions dans le domaine public et indique clairement dans ses écrits qu’il s’agit d’une volonté délibérée de sa part, “… de même que nous profitons des avantages que nous apportent les inventions d’autres, nous devrions être heureux d’avoir l’opportunité de server les autres au moyen de nos propres inventions; et nous devrions faire cela gratuitement et avec générosité.” En 1784 il fut le premier à évoquer l’idée de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie, sa concretisation sera sans suite jusqu’au vingtième siècle et le passage à l’heure d’été. En 1722 Benjamin FRANKLIN a écrit dans son carnet les consignes suivantes : “Ne pas manger de viande”, “Ne boire que de l’eau”, “Ne pas mentir”, “Ne pas dire du mal des autres”, “Faire de son mieux ce que l’on entreprend”, “S’instruire toutes les fois qu’il est possible”.
Quelques adages, proverbs et conseil que Benjamin FRANKLIN a publié dans L’almanach du bonheur Richard qu’il publia durant 25 ans : “Il n’y a pas de petits ennemis”, “Une seule pomme pourrie gate ses voisins de panier”, “Chat ganté n’attrape pas de souris”, “L’école de l’expérience coûte cher, mais les sots n’en connaissent pas d’autres”, “Un oeuf aujourd’hui vaut mieux qu’une poule demain”. De tout eses activités, il affirma qu’il préfère qu’on dise de lui “Il a eu une vie utile” plutôt que “Il est mort très riche”.
Durant ses dernières années Benjamin FRANKLIN est un fervent partisan de l’abolition de l’esclavage. Après un séjour en Europe, il rentre triomphalement en Amérique en 1787. Il se retire alors de la vie publique, il s’éteint le 17 avril 1790 à l’âge de 84 ans.
Dans son deuxième testament, il cède une partie de sa fortune aux villes de Boston et Philadelphie (1000 livres sterling chacune). Cet argent devait être prêté à des artisans lors de leur installation. Il comptait sur les intérêts (5% par an) pour faire fructifier la somme initialee. D’après ses calculs, au bout de cent ans, elle devait atteindre 131 000 livres sterling. Il souhaitait qu’une partie (100 000 livres sterling) soit alors consacré à la construction d’hôpitaux, infrastructures, fortification, école, … L’autre partie devant à nouveau être prêtée. Au bout de 200 an cette somme devait s’élever à 4 061 000 livres sterling et serait cédée au gouvernement de l’Etat. Abordons maintenant le surprenant effet Benjamin FRANKLIN. Un jour il prononça cette phrase “Un parent est un trésor, un frère est un réconfort : un ami est les deux à la fois”. Si l’on applique ce précepte, il semble normal de faire un effort pour plaire à ses ami(e)s mais pourquoi réaliser cet effort avec les personnes que nous n’aimons pas vraiment ? Et d’où vient cette appellation ? L’explication provient d’une histoire très curieuse. Il s’agit d’une action quotidienne, en géneral inconsciente, que notre cerveau effectue afin de nous libérer de ce malaise provoqué par la dissonance entre ce que nous pensons et ce que nous faisons. Un opposant très dur à Benjamin FRANKLIN à l’Assemblée Législative, se montrait particulièrement coriace et virulent. Il n’hésitait pas à affirmer publiquement ses objections au programme politique du scientifique, aussi bien en public qu’en privé. Cette aversion ne passait pas inaperçue et l’inquiétait particulièrement. Il imagina une solution vraiment curieuse, il se mit en tête de “vaincre” son adversaire critique. Pour ce faire il lui demanda un service en misant sur le fait que c’était un individu très cultivé. Il lui demanda un exemplaire particulièrement rare de sa bibliothèque privée, bien que cette oeuvre ne l’intéresse pas particulièrement. L’adversaire , face à une telle demande, se sentit honoré et flatté. , très rapidement il commença à entretenir une correspondence soutenue avec FRANKLIN. Ainsi il gagna son détracteur qui commença à correspondre avec lui puis une amitié se noua entre eux, elle perdura toute leur vie. Citons cette citation de FRANKLIN “Prends le temps de choisir un ami, mais sois plus lent encore à le changer”. Lorsque l’on fait en sorte de susciter un sentiment de contradiction chez un adversaire, cela génère un mal être , de sorte que cette personne a tendance à réajuster sa manière de penser. Notre cerveau essaie de justifier nos actions en essayant de ne pas dénaturer l’image que nous avons de nous-même. De ce fait les raisons ou les informations susceptibles de justifier notre posture seront privilégiées. Au niveau professionnel il est fréquent que nous soyons confrontés à la nécessité d’aider des collègues que nous n’aimons pas. Notre esprit va alors mettre en oeuvre des mécanismes afin d’expliquer et justifier ces actes. Ensuite, nous sommes plus sensibles face à tous les types d’informations qui vont dans ce sens et plus sceptique face à ceux qui s’y opposent. Autre citation “Prête de l’argent à ton ennemi et tu le gagneras, prêtes-en à ton ami et tu le perdras.”
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